Quand on décide de s’expatrier, on part avec toute sa famille.
Il y a aussi de nombreux cours qui n’existent pas en France, comme la cuisine.
Et beaucoup de clubs !
L’école a-t-elle mis des aides en place lors de ton arrivée ?
J’ai eu la chance d’être très bien accueilli par ma professeure de Y6. Elle m’a beaucoup aidé et était très bienveillante. Mais certains ont eu une autre expérience.
J’avais également des cours d EAL, les trois premières années (1h par semaine pour progresser en anglais).
Trouves-tu difficile de suivre à la fois les cours anglais et les cours français ?
Je pense que c’est indispensable de suivre des cours du CNED pour bien réussir notre retour en France. Les notions sont les mêmes mais elles ne sont pas abordées de la même manière et en même temps.
Par exemple, en Y6 (équivalent CM2), les élèves avaient encore du mal à faire les divisions alors qu’en France, on en faisait depuis le CM1. Par contre, les élèves savaient ce qu’était une racine carrée alors que je n’en avais jamais entendue parler !
Il faut beaucoup travailler, s’appliquer : c’est deux fois plus de devoirs à la maison.
Au début, j’aimais venir au CNED (N.D.L.R. : dans les locaux de Fast Tutoring) : c’était le seul endroit où je parlais puisque je ne savais pas encore bien m’exprimer en anglais.
Par la suite, j’ai eu de la chance de ne pas avoir trop de cours sur mes temps libres ou le midi. Mais je peux comprendre qu’on préfère rester avec ses amis plutôt que de suivre un double cursus !
T’es-tu lié facilement d’amitié avec des Anglais ?
Je suis arrivé en même temps que d’autres enfants de mon âge et c’était chouette de pouvoir parler à quelqu’un.
Au début, j’avais plus d’amis français. Maintenant, c’est l’inverse, j’ai plus d’amis anglais !
Un premier bilan de ton actuelle expatriation ?
J’aime beaucoup la ville de Bristol qui est très accueillante et dynamique. Idéal pour des jeunes !
Il pleut, c’est vrai mais je trouve que c’est le même climat qu’en Normandie.
Par contre, je n’aime définitivement pas la nourriture anglaise ! A la cantine, les portions sont petites et le repas est souvent trop gras ou sucré.
Et le fromage me manque ! On en trouve en magasin mais c’est souvent hors de prix !
Je n’ai pas envie de rentrer en France même si j’aime beaucoup la ville de Tours. Je referai plus tard une expatriation, si j’en ai l’occasion.
Quel est le conseil que tu donnerais aux futur.e.s expatrié.e.s ?
N’attendez pas de maîtriser la langue pour parler ! Essayer ! C’est le seul moyen de progresser.
Les élèves de ma classe ont été très bienveillants et ont toujours essayé de me comprendre même s’ils parlaient très vite !
Merci beaucoup, Arthur, d’avoir partagé, avec nous, tes anecdotes et conseils de jeune expatrié !
Cela demande une grande adaptation pour tous ses membres, y compris les enfants qui découvrent un nouveau pays, une nouvelle culture, une nouvelle école et une nouvelle langue.
Pour ce nouveau portrait, j’ai donc interrogé l’un d’eux !

Bonjour Arthur. Merci de m’accorder de ton temps pour répondre à ces quelques questions qui, j’en suis sûre, permettront à des futurs enfants d’expatrié.e.s de mieux se projeter. Peux-tu te présenter ?
Bonjour. Je m’appelle Arthur Plagne, j’ai 14 ans et je suis originaire de Touraine.
Je suis actuellement en 4ème, côté français et en Y9, côté anglais.
J’aime les langues en général (même avant notre expatriation), lire, l’univers des mangas et le Japon (qui est l'un de nos projets de voyage en famille).
Depuis combien de temps vivez-vous en Angleterre ?
Nous entamons notre quatrième et dernière année, à Bristol. Nous sommes arrivés en août 2017. J’allais faire ma rentrée en CM2.
Il s’agissait de mon premier déménagement puisque nous avions jusqu’alors toujours vécu à Tours.
Etais-tu content quand tes parents t’ont annoncé que vous alliez partir en Angleterre ?
Mes parents nous ont parlé du projet de vivre en Angleterre, en février 2017 donc quelques mois avant notre déménagement. Je n’étais pas contre, même plutôt content : cela allait être un grand changement !
Nous avons eu l’occasion de découvrir Bristol une fois avant notre expatriation. Ce jour-là, nous avons visité l’école : nous avons passé des tests d’entrée en anglais, puis nous avons passé une après-midi dans une classe.
Parlais-tu déjà anglais ?
En primaire, j’ai fait une initiation à l’anglais.
Mais en CM1, ma maîtresse ne parlait pas du tout la langue. J’ai donc suivi des cours à domicile avec une professeure (2 cours par mois) l’année avant notre départ. J’ai appris à me présenter et quelques verbes de base.
J’avais également des connaissances sur la culture anglaise mais je me souviens avoir été très surpris à notre arrivée, en découvrant qu’on pouvait acheter… de la glace pour son chien !
Comment as-tu vécu ton arrivée en Angleterre ?
Déjà, à notre arrivée, j’ai aimé notre maison même si ma chambre était plus petite que celle que j’avais à Tours.
Pour l’école, j’étais très stressé. Je suis un bon élève mais j’avais peur de ne pas comprendre, de me tromper et de faire autre chose que ce qui m’avait été demandé.
Je ne savais pas comment m’adresser au professeur : cela me faisait bizarre d’utiliser le même mot « you » pour parler à mes amis et à ma maîtresse !
Le premier trimestre a été assez éprouvant. J’étais très fatigué, après l’école : c’était difficile d’essayer de comprendre et d’apprendre une autre langue.
A Noël, nous sommes rentrés en France et cela m’a fait beaucoup de bien de revoir mes anciens amis et notre famille.
A notre retour, en janvier, mon niveau avait quand même bien progressé et j’avais moins de difficultés de compréhension.
La deuxième rentrée a été beaucoup plus facile car je savais mieux m’exprimer. Mais ce n’est vraiment que la troisième année que je me suis senti à l’aise.
Trouves-tu des différences entre l’école anglaise et l’école française ?
Tout d’abord, l’uniforme ! D'un côté, ça enlève les inégalités possibles entre les élèves mais de l'autre, ça enlève la diversité.
De manière générale, je trouve également que nous avons moins de travail à faire à la maison à l’école anglaise par rapport à l’école française.
Parfois, nous avons des gros projets ou des exposés à présenter : en Y7, en histoire, nous devions réaliser la maquette d’un château, d’une catapulte, etc.
A partir de Year 7, nous avons 2 semaines d’examen pendant l’année : une avant noël et une, fin mai. Nous sommes notés avec des lettres (A, B, C et D) qui correspondent à un pourcentage de réussite.
Il n’y a pas vraiment de contrôle régulier dans toutes les matières donc parfois, nos devoirs à la maison sont notés.
De la Year 7 à la Year 9, les cours sont séparés entre les filles et les garçons, pour les matières scientifiques (mathématiques, biologie, chimie, physique), l’anglais et le sport. Il existe aussi des groupes selon notre niveau.
Le fait d'être séparé en petits groupes selon les matières nous oblige à être plus productif.
Jusqu’à la fin de la Junior School (équivalent du CM2), les élèves doivent assister à des cours de religion. Il y a souvent une référence biblique ou une prière lors des assemblées. Je trouve cela plutôt étrange.
Le sport est très présent dans l’école mais je n’aime pas trop ça. J’étais cependant content de savoir qu’il y avait une piscine au sein même de Clifton High School !

Bonjour Arthur. Merci de m’accorder de ton temps pour répondre à ces quelques questions qui, j’en suis sûre, permettront à des futurs enfants d’expatrié.e.s de mieux se projeter. Peux-tu te présenter ?
Bonjour. Je m’appelle Arthur Plagne, j’ai 14 ans et je suis originaire de Touraine.
Je suis actuellement en 4ème, côté français et en Y9, côté anglais.
J’aime les langues en général (même avant notre expatriation), lire, l’univers des mangas et le Japon (qui est l'un de nos projets de voyage en famille).
Depuis combien de temps vivez-vous en Angleterre ?
Nous entamons notre quatrième et dernière année, à Bristol. Nous sommes arrivés en août 2017. J’allais faire ma rentrée en CM2.
Il s’agissait de mon premier déménagement puisque nous avions jusqu’alors toujours vécu à Tours.
Etais-tu content quand tes parents t’ont annoncé que vous alliez partir en Angleterre ?
Mes parents nous ont parlé du projet de vivre en Angleterre, en février 2017 donc quelques mois avant notre déménagement. Je n’étais pas contre, même plutôt content : cela allait être un grand changement !
Nous avons eu l’occasion de découvrir Bristol une fois avant notre expatriation. Ce jour-là, nous avons visité l’école : nous avons passé des tests d’entrée en anglais, puis nous avons passé une après-midi dans une classe.
Parlais-tu déjà anglais ?
En primaire, j’ai fait une initiation à l’anglais.
Mais en CM1, ma maîtresse ne parlait pas du tout la langue. J’ai donc suivi des cours à domicile avec une professeure (2 cours par mois) l’année avant notre départ. J’ai appris à me présenter et quelques verbes de base.
J’avais également des connaissances sur la culture anglaise mais je me souviens avoir été très surpris à notre arrivée, en découvrant qu’on pouvait acheter… de la glace pour son chien !
Comment as-tu vécu ton arrivée en Angleterre ?
Déjà, à notre arrivée, j’ai aimé notre maison même si ma chambre était plus petite que celle que j’avais à Tours.
Pour l’école, j’étais très stressé. Je suis un bon élève mais j’avais peur de ne pas comprendre, de me tromper et de faire autre chose que ce qui m’avait été demandé.
Je ne savais pas comment m’adresser au professeur : cela me faisait bizarre d’utiliser le même mot « you » pour parler à mes amis et à ma maîtresse !
Le premier trimestre a été assez éprouvant. J’étais très fatigué, après l’école : c’était difficile d’essayer de comprendre et d’apprendre une autre langue.
A Noël, nous sommes rentrés en France et cela m’a fait beaucoup de bien de revoir mes anciens amis et notre famille.
A notre retour, en janvier, mon niveau avait quand même bien progressé et j’avais moins de difficultés de compréhension.
La deuxième rentrée a été beaucoup plus facile car je savais mieux m’exprimer. Mais ce n’est vraiment que la troisième année que je me suis senti à l’aise.
Trouves-tu des différences entre l’école anglaise et l’école française ?
Tout d’abord, l’uniforme ! D'un côté, ça enlève les inégalités possibles entre les élèves mais de l'autre, ça enlève la diversité.
De manière générale, je trouve également que nous avons moins de travail à faire à la maison à l’école anglaise par rapport à l’école française.
Parfois, nous avons des gros projets ou des exposés à présenter : en Y7, en histoire, nous devions réaliser la maquette d’un château, d’une catapulte, etc.
A partir de Year 7, nous avons 2 semaines d’examen pendant l’année : une avant noël et une, fin mai. Nous sommes notés avec des lettres (A, B, C et D) qui correspondent à un pourcentage de réussite.
Il n’y a pas vraiment de contrôle régulier dans toutes les matières donc parfois, nos devoirs à la maison sont notés.
De la Year 7 à la Year 9, les cours sont séparés entre les filles et les garçons, pour les matières scientifiques (mathématiques, biologie, chimie, physique), l’anglais et le sport. Il existe aussi des groupes selon notre niveau.
Le fait d'être séparé en petits groupes selon les matières nous oblige à être plus productif.
Jusqu’à la fin de la Junior School (équivalent du CM2), les élèves doivent assister à des cours de religion. Il y a souvent une référence biblique ou une prière lors des assemblées. Je trouve cela plutôt étrange.
Le sport est très présent dans l’école mais je n’aime pas trop ça. J’étais cependant content de savoir qu’il y avait une piscine au sein même de Clifton High School !
Il y a aussi de nombreux cours qui n’existent pas en France, comme la cuisine.
Et beaucoup de clubs !
L’école a-t-elle mis des aides en place lors de ton arrivée ?
J’ai eu la chance d’être très bien accueilli par ma professeure de Y6. Elle m’a beaucoup aidé et était très bienveillante. Mais certains ont eu une autre expérience.
J’avais également des cours d EAL, les trois premières années (1h par semaine pour progresser en anglais).
Trouves-tu difficile de suivre à la fois les cours anglais et les cours français ?
Je pense que c’est indispensable de suivre des cours du CNED pour bien réussir notre retour en France. Les notions sont les mêmes mais elles ne sont pas abordées de la même manière et en même temps.
Par exemple, en Y6 (équivalent CM2), les élèves avaient encore du mal à faire les divisions alors qu’en France, on en faisait depuis le CM1. Par contre, les élèves savaient ce qu’était une racine carrée alors que je n’en avais jamais entendue parler !
Il faut beaucoup travailler, s’appliquer : c’est deux fois plus de devoirs à la maison.
Au début, j’aimais venir au CNED (N.D.L.R. : dans les locaux de Fast Tutoring) : c’était le seul endroit où je parlais puisque je ne savais pas encore bien m’exprimer en anglais.
Par la suite, j’ai eu de la chance de ne pas avoir trop de cours sur mes temps libres ou le midi. Mais je peux comprendre qu’on préfère rester avec ses amis plutôt que de suivre un double cursus !
T’es-tu lié facilement d’amitié avec des Anglais ?
Je suis arrivé en même temps que d’autres enfants de mon âge et c’était chouette de pouvoir parler à quelqu’un.
Au début, j’avais plus d’amis français. Maintenant, c’est l’inverse, j’ai plus d’amis anglais !
Un premier bilan de ton actuelle expatriation ?
J’aime beaucoup la ville de Bristol qui est très accueillante et dynamique. Idéal pour des jeunes !
Il pleut, c’est vrai mais je trouve que c’est le même climat qu’en Normandie.
Par contre, je n’aime définitivement pas la nourriture anglaise ! A la cantine, les portions sont petites et le repas est souvent trop gras ou sucré.
Et le fromage me manque ! On en trouve en magasin mais c’est souvent hors de prix !
Je n’ai pas envie de rentrer en France même si j’aime beaucoup la ville de Tours. Je referai plus tard une expatriation, si j’en ai l’occasion.
Quel est le conseil que tu donnerais aux futur.e.s expatrié.e.s ?
N’attendez pas de maîtriser la langue pour parler ! Essayer ! C’est le seul moyen de progresser.
Les élèves de ma classe ont été très bienveillants et ont toujours essayé de me comprendre même s’ils parlaient très vite !
Merci beaucoup, Arthur, d’avoir partagé, avec nous, tes anecdotes et conseils de jeune expatrié !
Propos recueillis par Jessica Ung, en janvier 2021
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