Pour ce dernier "Portraits croisés" consacré au Retour d'expatriation, j’ai
demandé à nos 5 anciennes expatriées (Noémie, Mathilde, Claire, Florence et
Karine) de faire un bilan de leur aventure de l’autre côté de la Manche. Elles
reviennent, avec nous, sur ces années et partagent également quelques conseils
pour l'arrivée en Angleterre et le retour en France.
(Pour redécouvrir les deux premiers portraits croisés, c'est par ici et ici !)
A notre arrivée, j’ai aussi veillé à ne pas trop comparer les deux pays, un peu comme en début d’expatriation. Déjà parce que ça n’apporte rien de bon et aussi parce que la France est notre nation et le pays dans lequel nous vivons : le critiquer rend amer et ne rend pas heureux. La tentation d’idéalisation de l’Angleterre est forte également. Par exemple, même si la politesse et le flegme anglais nous manquent parfois, j’apprécie beaucoup de comprendre facilement ce que pensent les français !
Enfin, Noémie vous livre ses idées pour optimiser vos démarches
administratives : « Pour accélérer les démarches administratives comme la CAF ou la
sécurité sociale, je conseille aux familles qui rentrent en France de
prendre le temps de téléphoner aux services concernés. Cela permet
d’avoir une personne au téléphone à qui on peut clairement expliquer
notre situation qui ne rentre pas dans les cases et de gagner du temps
même s’ils sont souvent difficiles à joindre. »
Un immense merci à Claire, Florence, Mathilde, Noémie et Karine pour leurs retours d’expérience et leurs précieux conseils ! Nous vous souhaitons une belle continuation en France et qui sait, peut-être à bientôt pour de nouvelles aventures à l’étranger ?
(Pour redécouvrir les deux premiers portraits croisés, c'est par ici et ici !)
Le bilan
L'expatriation est une véritable expérience personnelle, familiale et
culturelle. L'occasion de découvrir un nouveau pays en profondeur, une
nouvelle langue, une nouvelle culture et parfois, une méthode d'éducation,
un nouveau mode de pensée et de travailler.
Karine : « Nous avons adoré notre expérience d’expatriation. Bristol nous manque
! Nous aimerions bien repartir pour une autre expérience, à Londres ou
dans un autre pays. Mais pas n’importe où non plus !
Les enfants aussi sont très contents de leur expérience. Les premières semaines n’ont pas été faciles à cause de la barrière de la langue mais ils en gardent maintenant de très bons souvenirs ! »
Les enfants aussi sont très contents de leur expérience. Les premières semaines n’ont pas été faciles à cause de la barrière de la langue mais ils en gardent maintenant de très bons souvenirs ! »
Florence : « Le bilan est positif dans l’ensemble, à la date d’aujourd’hui.
Inoubliable pour certains, difficile voire très difficile pour d’autres
tout de même. A voir sur le moyen et long terme !
Côté scolaire, nos deux filles ainées ont réussi à passer leur baccalauréat et à intégrer des facultés en France ; la troisième a passé son GCSE et notre quatrième, son brevet des collèges ; la cadette a validé son passage du primaire au secondaire.
Côté tourisme, nous n’avons pas autant voyagé que nous l’aurions souhaité. Cela était compliqué du fait de la situation sanitaire et de notre situation familiale : le week-end nos jeunes ados étaient difficiles à bouger en dehors des matchs de l’école et nos grands ados devaient travailler ! Mais le Royaume Uni n’est pas loin de la France et nous y retournerons certainement en touristes.
Pour moi, personnellement, cette expatriation m’a demandé une énorme énergie : il me fallait garder la motivation de chacun, assurer le suivi éducatif, l’administratif. L’anglais n’était vraiment pas mon point fort.
Cependant, cette expérience m’a apporté également de belles aventures : réussite de deux examens en anglais, découverte du quotidien anglais et même britannique, tissage de quelques liens forts qui j’espère tiendront dans le temps malgré la situation sanitaire (rendez-vous pris pour cette année…et les prochains JO), découverte du monde des charity shop de l’intérieur…
Il est encore trop tôt pour savoir si nous repartirons un jour en expatriation… Nous sommes pour l’instant en transition. En sachant tout ce qui nous est arrivé, ce serait certainement plus facile de retenter l’expérience de l’expatriation ! Mais comme dans notre vie en général, nous ne savons pas avant de le vivre, tout ce qui nous attend ! »
Côté scolaire, nos deux filles ainées ont réussi à passer leur baccalauréat et à intégrer des facultés en France ; la troisième a passé son GCSE et notre quatrième, son brevet des collèges ; la cadette a validé son passage du primaire au secondaire.
Côté tourisme, nous n’avons pas autant voyagé que nous l’aurions souhaité. Cela était compliqué du fait de la situation sanitaire et de notre situation familiale : le week-end nos jeunes ados étaient difficiles à bouger en dehors des matchs de l’école et nos grands ados devaient travailler ! Mais le Royaume Uni n’est pas loin de la France et nous y retournerons certainement en touristes.
Pour moi, personnellement, cette expatriation m’a demandé une énorme énergie : il me fallait garder la motivation de chacun, assurer le suivi éducatif, l’administratif. L’anglais n’était vraiment pas mon point fort.
Cependant, cette expérience m’a apporté également de belles aventures : réussite de deux examens en anglais, découverte du quotidien anglais et même britannique, tissage de quelques liens forts qui j’espère tiendront dans le temps malgré la situation sanitaire (rendez-vous pris pour cette année…et les prochains JO), découverte du monde des charity shop de l’intérieur…
Il est encore trop tôt pour savoir si nous repartirons un jour en expatriation… Nous sommes pour l’instant en transition. En sachant tout ce qui nous est arrivé, ce serait certainement plus facile de retenter l’expérience de l’expatriation ! Mais comme dans notre vie en général, nous ne savons pas avant de le vivre, tout ce qui nous attend ! »
Noémie :
« L’expatriation fut une bonne expérience dans la mesure où, comme
toute expérience, elle nous a permis de nous enrichir, d’apprendre des
autres et de nous-mêmes. Ce fut pour moi l’occasion de découvrir de
nouvelles activités, de rencontrer de nouvelles personnes et de
m’enrichir.
Pour ce qui est de notre expérience au UK en elle-même, elle fut en
demi-teinte. Nous n’avons pas envie de revenir vivre dans ce pays parce
que nous avons eu du mal à nous intégrer et nous n’avons pas tellement
apprécié vivre à l’anglaise.
En revanche, nous avons envie de vivre une nouvelle expatriation dans un autre pays lorsque nos garçons seront un peu plus grands. A n’en pas douter, ce sera une expérience tout aussi enrichissante ! »
Claire : « Avec du recul, je peux dire que cette expatriation a été bénéfique. Je peux me débrouiller désormais en anglais et ma capacité d’adaptation s'est développée.
Une nouvelle expatriation n'est pas envisagée pour le moment. A voir lorsque les enfants seront plus grands. »
Mathilde : « Sans hésiter, nous repartirions et sans doute repartirons nous. Mais j’aspire à un peu de stabilité d’abord. Ça ne fait que six mois que nous sommes en France et nous ne sommes pas encore revenus à une zone de confort. Je déploie beaucoup d’énergie pour aider toute ma famille à être heureuse là où nous sommes, même si le Somerset nous manque à tous beaucoup. »
En revanche, nous avons envie de vivre une nouvelle expatriation dans un autre pays lorsque nos garçons seront un peu plus grands. A n’en pas douter, ce sera une expérience tout aussi enrichissante ! »
Claire : « Avec du recul, je peux dire que cette expatriation a été bénéfique. Je peux me débrouiller désormais en anglais et ma capacité d’adaptation s'est développée.
Une nouvelle expatriation n'est pas envisagée pour le moment. A voir lorsque les enfants seront plus grands. »
Mathilde : « Sans hésiter, nous repartirions et sans doute repartirons nous. Mais j’aspire à un peu de stabilité d’abord. Ça ne fait que six mois que nous sommes en France et nous ne sommes pas encore revenus à une zone de confort. Je déploie beaucoup d’énergie pour aider toute ma famille à être heureuse là où nous sommes, même si le Somerset nous manque à tous beaucoup. »
Les conseils de nos anciennes expatriées
Un des premiers conseils que tous les expatriés vous donneront, est de
prendre le temps de visiter la ville de votre future expatriation, de vous
renseigner sur la culture de votre futur pays d'accueil. Même si votre
désir de partir à l'étranger est fort, toutes les destinations ne vous
conviendront pas forcément.
Claire : « Si nous devions le refaire, je prendrais plus de temps pour me préparer
en amont et surtout, je visiterais la ville avant de prendre toute
décision ! »
Vivre une telle expérience demande beaucoup d'énergie, pour les enfants
comme les parents ! Il faut pouvoir les accompagner dans leur découverte
d'un nouveau pays, d'une nouvelle culture. La barrière de la langue peut
être une véritable difficulté dans un premier temps et créer beaucoup de
frustration, quelque soit l'âge de l'enfant.
Karine :
« Prenez du temps pour vos enfants à l’arrivée et au retour
d’expatriation.
Je recommande bien sûr l’expérience de l’expatriation mais attention quand même si vos enfants sont fragiles scolairement. Cela peut les mettre davantage en difficulté. »
Je recommande bien sûr l’expérience de l’expatriation mais attention quand même si vos enfants sont fragiles scolairement. Cela peut les mettre davantage en difficulté. »
Le retour peut-être déstabilisant également, surtout lorsque nous n'avons
pas envie de quitter un pays que nous aimons.
Quelques conseils pour une préparation tout en douceur délivrés
par Mathilde :
« Avant de rentrer en France, nous avions listé tout ce que nous
voulions faire et nous avons réussi (sauf à visiter l’Ecosse !). Nous
avons aussi fait la liste de tout ce que nous allions pouvoir faire en
France. Ça a beaucoup aidé. Pour mes enfants, ce qui les réjouissait
vraiment, c’était d’arrêter le CNED, de faire du scoutisme et de voir
leurs cousins.
Nous avons fait beaucoup de fêtes de départ pour marquer le temps des au revoir. Même si c’est dur pour le moral, c’est un temps fort psychologiquement et de belles choses se vivent à ce moment-là.
Nous avons fait beaucoup de fêtes de départ pour marquer le temps des au revoir. Même si c’est dur pour le moral, c’est un temps fort psychologiquement et de belles choses se vivent à ce moment-là.
A notre arrivée, j’ai aussi veillé à ne pas trop comparer les deux pays, un peu comme en début d’expatriation. Déjà parce que ça n’apporte rien de bon et aussi parce que la France est notre nation et le pays dans lequel nous vivons : le critiquer rend amer et ne rend pas heureux. La tentation d’idéalisation de l’Angleterre est forte également. Par exemple, même si la politesse et le flegme anglais nous manquent parfois, j’apprécie beaucoup de comprendre facilement ce que pensent les français !
Une grosse frustration a été qu'à notre retour, la majorité des
personnes rencontrées n'étaient pas intéressées par notre expérience à
l’étranger. Au contraire, ça les déroutait que nous soyons partis vivre
loin de la France.
Heureusement, dans les petites villes proches des centrales, on
retrouve beaucoup d’agents EDF. Un certain "turn over" aussi qui crée
une dynamique intéressante ! Ces personnes sont habituées à bouger et
donc prêtes à bien nous accueillir !
»
Un immense merci à Claire, Florence, Mathilde, Noémie et Karine pour leurs retours d’expérience et leurs précieux conseils ! Nous vous souhaitons une belle continuation en France et qui sait, peut-être à bientôt pour de nouvelles aventures à l’étranger ?
Propos recueillis par Jessica Ung, en Février 2022
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